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06-07-2022 • temps de lecture 5 min
#Prévoyance et Assurance

Risques liés au BTP

Risques liés au BTP

Le BTP est le secteur d’activité qui présente le plus haut niveau de risques avec des accidents graves, parfois mortels ou avec des conséquences physiques invalidantes qui obligent le travailleur du bâtiment à restreindre voire cesser définitivement son activité professionnelle.

Troubles musculosquelettiques, chutes, risques chimiques, utilisation de l’amiante dans la plupart des bâtiments et dans plusieurs matériaux… Autant de situations à risque qui peuvent mettre en danger et menacer la pérennité de l’activité professionnelle, si on n'est pas couvert par une complémentaire santé ou une assurance prévoyance.

Voici les différents risques spécifiques aux métiers du BTP.

En chiffre : les risques professionnels liés au secteur du BTP

Les causes principales des accidents du travail avec arrêt maladie

Les accidents du travail qui nécessitent un arrêt ont 4 causes principales :

  • Manutention manuelle : 48 %.
  • Chutes de hauteur  : 17 %.
  • Outillage à la main  : 15 %.
  • Chutes de plain-pied  : 14 %.

Les maladies professionnelles reconnues

Parmi les maladies professionnelles reconnues :

  • 87 %sont des TMS ;
  • 7 %sont des maladies liées à l’amiante ;
  • 2 %sont des surdités professionnelles ;
  • 0,9 %sont des cancers autres que ceux liés à l’amiante.

Les risques de troubles musculosquelettiques dans le secteur du BTP

La première cause de maladies professionnelles dans le secteur du BTP sont les troubles musculosquelettiques (TMS) comme le mal de dos, de l’épaule ou du poignet.

En plus des douleurs qu’elles provoquent, ces maladies peuvent entraîner des incapacités handicapantes.

Quelles situations à risques ?

Travailleurs du secteur du BTP, vous êtes particulièrement exposé aux risques d’atteintes musculaires et articulaires et aux troubles musculosquelettiques (TMS) puisque vous exercez des activités qui nécessitent un effort physique.

Activités répétitives, travaux de manutention, port de charges lourdes, intervention à genoux ou les bras en l’air… Ces situations de travail peuvent entraîner des troubles comme le mal de dos mais aussi les douleurs des mains, des coudes, de l’épaule, du poignet ou du genou. Ces affections, fréquentes dans le BTP, peuvent à long terme devenir invalidantes.

Vous êtes amené à répéter certains mouvements et à adopter certaines postures de travail. Cela peut entraîner une tendinite, le syndrome du canal carpien, la bursite, la lésion du ménisque, etc.

Les affections chroniques qui touchent la colonne vertébrale et le bassin (arthrose, hernie ou sciatique, etc.) sont dues aux vibrations générées par les machines-outils comme les marteaux-piqueurs.

Porter des charges lourdes peut aussi affaiblir la colonne et provoquer les maladies précitées. Parmi les situations à risque, on peut citer :

  • porter manuellement des charges lourdes et encombrantes que vous pouvez difficilement saisir ou manipuler ;
  • avoir un accès qui empêche ou limite le recours à des engins de manutention ou de levage classiques ;
  • travailler dans un milieu défavorable (espace libre insuffisant, encombrement, sol accidenté) ;
  • avoir de longues distances à parcourir.

Plusieurs facteurs contribuent à aggraver ces situations :

  • l’individu (âge, antécédents médicaux, équipement, mode opératoire, fréquence…) ;
  • la charge (poids, dimensions, prise en main…) ;
  • ou l’environnement (conditions climatiques, exposition aux vibrations, organisation des locaux …).

Les risques de chute de hauteur dans le secteur du BTP

Qu’il soit fréquent ou occasionnel, le travail en hauteur présente toujours un risque de chute.

Dans le secteur du BTP, les chutes de hauteur sont l'une des principales causes d’accidents mortels sur les chantiers. Elles concernent aussi bien les charpentiers que les électriciens, les maçons, les peintres, les plaquistes et les couvreurs.

Quelles situations à risques ?

Les chutes de hauteur sont liées à l’environnement de travail et peuvent survenir dans diverses situations :

  • réalisation d’un toit ;
  • réalisation d’une terrasse ;
  • rénovation d’une charpente ;
  • plate-forme ;
  • intervention sur un pylône ;
  • travaux sur échafaudage ;
  • abords d’une tranchée ou d’une falaise ;
  • chute dans un escalier ;
  • descente d’un véhicule.

Certains moyens d’accès comme les échafaudages ou les passerelles peuvent entraîner des chutes de hauteur.

Les chutes de hauteur peuvent survenir depuis un toit, un pylône, un mur, une échelle, une passerelle, une fosse, un véhicule à l’arrêt… Elles se produisent lorsque le poste de travail n’est pas ou pas assez protégé ou lorsque le dispositif de protection n’est pas adapté.

Les risques de chutes de plain-pied dans le secteur du BTP

Les chutes de plain-pied concernent tous les secteurs d’activité. Elles sont l’une des principales causes d’accidents du travail en situation professionnelle et peuvent avoir des conséquences graves, voire fatales.

Glissade, faux-pas, trébuchement, déséquilibre lié à une mauvaise posture, à un obstacle sur le sol… Tous les travailleurs dans le secteur du BTP peuvent être exposés au risque de chute de plain-pied.

Quelles situations à risque ?

Les risques de chutes de plain-pied sont souvent moins perceptibles contrairement aux autres risques facilement identifiables (travail en hauteur, machines dangereuses…), d’où l’importance d’être davantage vigilant devant les situations auxquelles les travailleurs dans le secteur du BTP sont fréquemment exposés. On peut citer :

  • sol humide, sale, irrégulier ou encombré ;
  • obstacle sur le sol ;
  • un revêtement du sol glissant ;
  • conditions météorologiques difficiles ;
  • transports d’objets lourds ;
  • manque d’attention : attention focalisée sur une autre tâche que le déplacement ;
  • espaces étroits, escalier, échelle ;
  • cohabitation piétons/engins ;
  • circulation en urgence : retard, pression sur le délai.

La chute de plain-pied est considérée dangereuse pour 3 raisons :

  • une chute en arrière est beaucoup plus dangereuse car votre casque peut être éjecté ;
  • une chute de plain-pied sur un acier en attente non protégé peut provoquer une blessure mortelle ;
  • une chute en situation de manutention est en général plus grave car la charge augmente les possibilités de dommage.

L’amiante, un risque cancérogène dans le secteur du BTP

Bien que son utilisation soit interdite en France depuis 1997, l’amiante reste présente dans la plupart des bâtiments construits et dans plusieurs matériaux de toitures, murs, sols et canalisations.

Une réglementation très stricte encadre les travaux qui exposent les travailleurs du secteur du BTP à l’amiante.

Quelles situations à risques ?

L'amiante constitue un problème majeur de santé publique et de santé au travail. 80 % des cancers professionnels reconnus sont liés à ce matériau hautement toxique.

Plusieurs matériaux utilisés dans les travaux de second œuvre ont été fabriqués à base d’amiante, notamment :

  • les plaques ondulées ;
  • les conduites ou canalisations en amiante-ciment ;
  • les dalles ou revêtements de sols en matière plastique ;
  • les faux plafonds ;
  • les mortiers, colles, enduits, mastics, joints, peintures, béton bitumineux, chamotte…
  • les calorifugeages et flocages pour l’isolation de gaines, conduits, canalisations, plafonds, cloisons.

Pour ses propriétés hautement résistantes, l’amiante a été largement utilisée dans les années 1980. Cette fibre est tellement résistante que les macrophages du corps humain n’arrivent pas à la détruire lorsque ses particules fines s’installent dans les alvéoles pulmonaires.

La poussière d’amiante est particulièrement dangereuse ; elle est à l’origine de maladies graves et de cancers.

C’est pourquoi, une réglementation très stricte encadre les travaux ayant lieu dans un environnement qui contient de l’amiante. Pour limiter l'exposition aux fibres de ce matériau toxique, l'Assurance Maladie – Risques professionnels propose l'aide financière Stop Amiante.

Cette aide permet d'acheter du matériel spécifique et performant pour protéger les salariés et ouvriers et réduire les expositions aux fibres d'amiante.

Les risques chimiques dans le secteur du BTP

Colle, décapant, peinture, enduit, ciment… De nombreux produits utilisés par les professionnels du BTP contiennent une à plusieurs substances chimiques qui ne sont pas sans risque.

La dangerosité des produits chimiques présents sur les lieux de travail des professionnels du BTP est souvent sous-estimée.

Pour mettre en place une démarche de prévention adaptée, il est nécessaire d’identifier les risques liés à certains mélanges et réactions chimiques.

Quelles situations à risque ?

Les professionnels du BTP en environnement de travail utilisent régulièrement des résines, colles, peinture, bases, décapant, acides, enduit et autres produits chimiques pour réaliser des travaux. Plusieurs produits contiennent une à plusieurs substances chimiques qui ne sont pas sans risque. Ainsi, ils sont exposés aux risques chimiques :

  • dans le cadre de l’utilisation délibérée d’un agent chimique pour ses propriétés ou pour réaliser un mélange avec d’autres produits ;
  • au cours d’une activité ou d’un procédé pouvant provoquer des émanations de produits chimiques.

Toute substance chimique solide, liquide ou gazeuse qui entre en contact avec le corps humain, que ce soit par voie respiratoire, cutanée ou digestive peut perturber son fonctionnement.

Ces produits peuvent êtres irritants, corrosifs, neurotoxiques : ils peuvent irriter la peau, les muqueuses, les voies respiratoires et au bout de quelques années, provoquer des maladies graves et des cancers.

Leurs effets sur la santé peuvent se traduire par :

  • une intoxication aigüe, dont la gravité peut varier ;
  • une intoxication chronique, provoquée par un contact régulier avec certains produits chimiques, même à faible dose.

Ces substances chimiques inflammables et toxiques présentent des risques pour la santé à court ou à long terme, mais peuvent aussi constituer un danger immédiat, notamment en cas d’incendie, d’explosion ou de pollution.

L'utilisation d'un malaxeur électrique est fortement recommandée car elle permet d'éloigner l'opérateur du mélange.

Vous trouverez toutes les informations concernant la dangerosité des substances chimiques et les précautions à prendre lors de leur utilisation, dans la fiche de données de sécurité (FDS) fournie par le fabricant.

 

Vous accompagner au quotidien est notre objectif principal. C’est pourquoi nous vous proposons des solutions adaptées en matière de santé et de prévoyance pour protéger votre santé mais aussi pour sécuriser et pérenniser votre activité professionnelle.

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