Tracer son avenir de graphiste indépendant en étant auto-entrepreneur est un excellent départ. Bien que la profession ne réponde à aucune réglementation, elle appelle tout de même à l’application de certaines bonnes pratiques. Quel est le profil d’un graphiste freelance ? Quels sont les prérequis pour devenir graphiste auto-entrepreneur ? Le graphiste freelance est-il soumis aux droits d’auteurs ? Découvrez tout ce qu’il vous faut pour réussir cette aventure entrepreneuriale !
Le graphisme est un métier en pleine expansion. Les entreprises ont de plus en plus besoin de communiquer avec des supports pertinents et innovants pour attirer l’attention des clients.
La communication visuelle façonne notre quotidien et regroupe généralement deux grandes familles de métiers : les métiers des industries graphiques et ceux de la création visuelle.
Ces métiers prêtent à confusion. Les frontières entre le web designer, le graphisme, l’illustration ou la direction artistique sont invisibles aux yeux des profanes. Néanmoins, il existe bel et bien des distinctions entre ces professions.
À la différence d’un infographiste, le graphiste est un professionnel de la communication chargé de la conception graphique et la déclinaison des éléments qui la compose sur divers supports.
Si vous envisagez de lancer rapidement votre activité professionnelle et de tester la faisabilité de votre business, l’auto-entreprise est la solution judicieuse pour vous ! Néanmoins, vous devez faire le choix entre l’exercice d’une activité libérale ou artisanale.
Le graphiste libéral intervient principalement en conseil et propose des prestations conceptuelles et intellectuelles. Il s’agit d’un conseil en communication pour la transcription d’une idée en support visuel.
Si vous optez pour ce statut, votre Centre de formalités des entreprises (CFE) compétent est celui de l’URSSAF.
Ce statut est choisi par les photographes-graphistes. Ils prennent en charge le montage et les retouches artistiques de photos par des logiciels dédiés.
Si vous choisissez ce statut, vous devez vous orientez vers la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA), qui fait office de CFE.
Bon à savoir :
Notez que les deux statuts n’offrent pas les mêmes avantages.
Le choix a des incidences sur le calcul des cotisations sociales.
Le régime de micro-entrepreneur est le plus apprécié en raison de sa souplesse et ses démarches simplifiées. Vous allez donc bénéficier d’un régime fiscal et social avantageux. Cependant, vous devez respecter le plafond de chiffre d’affaires fixé à 72 600 € par an.
Pour s’y lancer, il suffit de faire une déclaration d’activité à votre CFE compétent, de remplir le formulaire PO AE et d’y joindre tous les documents requis scannés, à savoir la pièce d’identité, l’attestation de domiciliation et la déclaration sur l’honneur.
Après vérification et validation de votre demande, vous recevrez la confirmation de votre statut d’auto-entrepreneur, votre K-BIS, votre code APE ou code NAF, votre régime fiscal ainsi que votre affectation fiscale.
Bon à savoir :
Il est à noter qu'il n'existe aucune différence entre le code APE et le code NAF. Seules les terminologies changent. Les codes restent identiques.
Être graphiste sous le régime d’auto-entrepreneur est un gain de temps, d’énergie et de frais. Les avantages du graphiste auto-entrepreneur sont principalement :
L’empreinte du graphiste est partout ! Ses missions sont nombreuses et peuvent aller de la conception du design d’un site web et la création d’une charte graphique pour différentes plateformes à la réalisation des bannières publicitaires.
À l’issue d’un brief créatif, voici une liste non exhaustive des missions habituellement assignées à un graphiste freelance :
Bon à savoir :
Le brief créatif est un véritable cahier de charge qui dresse les principaux éléments à respecter, notamment les objectifs du projet, le budget et les délais. C’est en quelque sorte une feuille de route pour s’assurer de la cohérence et de la bonne conduite du projet en question.
Le graphiste auto-entrepreneur a besoin du brief créatif pour être guidé et pour définir la direction que doit prendre les supports de communication de son client. Son travail exige une analyse soigneuse de ce brief afin de formuler des solutions en communication visuelle, parfaitement adaptées aux attentes de son client.
Comme tout auto-entrepreneur, le graphiste freelance est tenu de respecter quelques formalités pour la bonne gestion de son activité :
Que ce soit mensuellement ou trimestriellement, selon votre choix, vous devez déclarer votre chiffre d'affaires sur le site de l'URSSAF, même s'il est nul ! Veillez à ne pas dépasser le plafond de 72 600€ pour conserver le privilège de la micro-entreprise.
Les cotisations sociales sont proportionnelles au chiffre d'affaires. Les contributions sont d'environ 22% de votre chiffre d'affaires.
Le versement de ces cotisations est généralement effectué le mois qui suit la déclaration, soit mensuellement, soit trimestriellement.
En tant que graphiste auto-entrepreneur, vous devez enregistrer d’une manière chronologique toutes les recettes encaissées au cours de l’année dans un livre de recettes. Il doit contenir les informations suivantes :
Ce cahier au format numérique ou papier est un outil incontournable pour la gestion de votre comptabilité. Il permet de visualiser clairement le détail de chaque prestation et servira par la suite à la déclaration de votre chiffre d’affaires. Plus besoin de fouiller dans vos anciennes factures et d’additionner les montants !
Pour chaque service rendu, le graphiste auto-entrepreneur doit rédiger une facture en deux exemplaires, l’un pour lui et l’autre pour le client.
La facture doit être numérotée et conservée pour justifier ses déclarations de chiffre d’affaires.
Pour mieux évaluer le coût du projet, le graphiste doit élaborer un devis détaillant l’intégralité de la prestation (liste des différentes étapes du projet, les tarifs, les parties engagées et le délai de la réalisation de chaque tâche).
En plus de garantir la bonne marche du projet, le devis assure la protection de chaque partie en cas de litige (non-paiement de la prestation, demande d’un service supplémentaire pour le même prix…).
Avant tout, il faut savoir que le métier de graphiste n’est pas réglementé. Donc, pas besoin d’un diplôme particulier ou d’une qualification professionnelle pour pouvoir l’exercer.
De nombreux cursus post-baccalauréat mènent cependant à la profession de graphiste :
Vous aurez la possibilité de suivre des formations de courtes durées, mais intensives, en présentiel ou à distance. Cela vous permettra de développer vos compétences et de maîtriser les logiciels de mise en page et de graphisme.
Le salaire d’un graphiste auto-entrepreneur est assez hétérogène. Cela dépend essentiellement de la mission à remplir, de vos compétences professionnelles et de votre client.
A vous d’évaluer au mieux vos tarifs en prenant en compte les heures de travail que vous aurez à effectuer, sans oublier d’imputer les impôts et taxes.
Une image sur Google ne signifie pas forcément qu’elle est libre de droits ! Chaque création ou œuvre est soumise au droit de la Propriété intellectuelle.
En tant que graphiste freelance, vous devez être conscient que les créations que vous réalisez sont votre Propriété Intellectuelle. Donc, nul ne peut utiliser vos créations sans votre consentement.
Avant de débuter votre travail en tant que graphiste auto-entrepreneur, il est judicieux d’adopter les bonnes pratiques pour bien démarrer.
Conseil bonus !
En tant que graphiste auto-entrepreneur, il est essentiel de choisir une couverture santé adaptée à votre statut et à votre budget.
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